dimanche 11 septembre 2016

Les poètes du Lake District

En vacances sur le Lake District, j'ai eu envie de découvrir les poètes associés à cette région montagneuse du Nord de l'Angleterre. Un petit tour à la librairie et je suis revenue pourvue d'éditions bilingues des poèmes de William Wordsworth, de Samuel Taylor Coleridge et de Percy Bysshe Shelley (mon libraire était d'ailleurs tout content d'être sollicité à propos de tels ouvrages !). Autant avouer que j'avais cherché avant quelques références car je ne suis pas spécialiste du romantisme anglais. Moins connu qu'un Keats ou un Byron, ses contemporains, Wordsworth est le poète par excellence de cette région des lacs. Il y a vécu longtemps, notamment à Rydal Mount près de Grasmere. Bref, c'est son fief. Coleridge est associé à la région des lacs, mais un peu "à la raccroche", en raison notamment de son amour platonique pour la belle-sœur de Wordsworth. D'ailleurs c'est dans le comté de Somerset (et non dans le Cumberland, aujourd'hui le comté de Cumbria) que l'inspiration conjointe des deux poètes sera la plus féconde. C'est en effet au cours de nombreuses promenades dans les  Quantock Hills ou au bord du canal de Bristol, toujours accompagnés de Dorothy, la sœur de Wordsworth qu'ils composeront les Lyrical Ballads considérées comme le manifeste du premier romantisme anglais.
William Wordsworth, Samuel Taylor Coleridge et Robert Southey (davantage d'ailleurs que Shelley), par leurs nombreuses descriptions de la nature et des lacs, sont à l'origine d'un mouvement ( ou un sous-groupe du romantisme ?) désigné sous le terme "Lakistes".
L'Ullswater en fin d'après-midi
Le lac Buttermere


Bowness-on-windermere
Est-ce que j'ai apprécié cette poésie romantique anglaise ? Je vais être honnête, je pense que je me suis davantage intéressée aux poètes, à leur place dans leur époque qu'aux poèmes, eux-mêmes. J'ai essayé de comprendre dans quel imbroglio se situait la relation amicale et professionnelle entre Wordsworth et Coleridge. Entre le patriarche presque taiseux, replié sur lui-même et somme toute autoritaire (Wordsworth) et l'affable poète,  conférencier hors pair mais cependant fragile et tourmenté (Coleridge), il semble que la relation n'ait pas été très équitable. Jacques Darras, auteur de la préface (et traducteur) des poèmes de Coleridge présentés sous le titre La Ballade du vieux marin et autres textes s'efforce de rétablir les mérites de celui qui fut particulièrement incompris des critiques de son temps, souvent en raison de la comparaison immédiate avec le "sage de Grasmere" davantage compréhensible dans ses choix et son projet.
Quant aux poèmes, disons que j'ai été davantage sensible au charme des fameuses jonquilles (The Daffodils) de Wordsworth et du Nightingale (Le Rossignol) de Coleridge ainsi qu'à sa Ballade du vieux marin.
J'avoue que je n'ai pas encore tout lu mais que je reviendrai picorer de temps en temps dans ces ouvrages, qui me rappelleront les magnifiques paysages du Lake District.

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